Pas mal ce
p'tit groupe... En voilà un qui passera certainement inaperçu au
milieu de ce foisonnant et passionnant mois d'octobre. Et pourtant
derrière ce Black hearthed brother se cachent Neil Halstead et
Rachel Goswell, soit deux membres incontournables des cultissimes
Slowdive, Mark Van Hoen des warpiens Seefeel et le moins connu Nick
Holton.
Pas
étonnant dès lors de retrouver au sein de ce premier album une
myriade d'éléments éparses, parfois déroutants mais qui font sens
une fois l'album digéré. Au programme, du shoegaze bien sûr, de la
pop indie, de la dream pop et de l'électro. Alors il est vrai qu'ici
tout n'est pas toujours parfait, l'électro n'est pas toujours d'un
goût merveilleux, l'hymne fédérateur qu'est ''UFO'' débarque un
peu comme un cheveu sur la soupe mais il y a aussi de petites perles
qui restent en tête, surtout en début d'album (''This is how it
feel'', ''Got your love'') et puis quelques morceaux plus pêchus
(''My Baby just sailed away'') qui envoient du gros son. Si cet album
ne révolutionnera pas le genre, il s’avérera être tout de même,
et finalement à ma grande surprise, un bon compagnon du quotidien,
du genre fidèle sans en avoir l'air.
Alors
oui, pour une fois, la semi réussite nuancée aura eu raison du coup
de cœur béat d'admiration au sein de ce blog. Mais il est bon aussi
parfois de critiquer... Comme ça... Gratuitement... Il est surtout
bon, nécessaire même, d'évoquer l'actualité des grands de ce
monde et Neil Halstead en fait clairement partie. L'âge d'or est
passé mais le bonhomme se rappelle à notre bon souvenir, celui des
années 90 (''(I Don't Mean To) Wonder''), pour le meilleur et pour
le pire. Lui, au moins, ne fait pas semblant. Cet album, au moins,
n'a pas la prétention d'être ce qu'il n'est pas, à savoir génial.
Autrement dit Black hearthed brother n'est pas Arcade fire et c'est
tant mieux!
Gagoun
Stars
are our home en trois mots : nostalgique, dreamy, inégal
En
écoute intégrale par ici: http://www.deezer.com/album/6961807
Si
vous aimez cet album, vous aimerez peut-être :
- Palindrome Hunches, NEIL HALSTEAD, Brushfire Records, 2012: Une carrière solo très discrète pour l'ancien Slowdive mais mimi tout plein. Exit les couches de guitares sursaturées remplissant l'espace et étouffant la pop. Fini les expérimentations noisy. Pas non plus d'électro à l'horizon. Les mélodies éclatent ici par leur simplicité. Neil Halstead propose une folk très classique dans sa forme et d'une naïveté absolument touchante dans son interprétation. Très bel album!
- Dept. Of Disappearance, JASON LYTLE, Anti-Records, 2012 : Dans la catégorie pop/folk avec un zest d'électro, la palme revient à Jason Lytle. Un des meilleurs albums du genre de ces deux dernières années. C'est très simple ici, l'ex Granddaddy reprend les mêmes recettes qu'avec son défunt groupe et nous pond une petite merveille. Toujours cette voix à fleur de peau, ces mélodies mélancoliques voires graves mais toujours légères, presque enfantines. Un must!
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